Place
de la Bourse, 2012
SCULPTURE
La sculpture a déserté
les constructions modernes. À la profusion des figures qui ornaient
les cathédrales médiévales, s'est substitué la lisse nudité des
cathédrales de la finance.
Au XIXe
siècle pourtant, les églises de l'argent-roi, les bourses, se
paraient encore d'allégories sculptées glorifiant les vertus du
travail, du capital et de l'exploitation. Concession hypocrite à un
sentiment religieux en déliquescence sans doute.
Aujourd'hui, les
masques sont tombés. La bourse de Bruxelles, déchue devant
l'hyperactivité des microprocesseurs, a trouvé refuge ailleurs,
phagocytée par plus grosse qu'elle. Il ne reste plus que les corps
libérés pour exalter la plastique humaine.
Sûr que la sculpture
reviendra dans nos rues, sur nos bâtiments, quand l'argent-roi sera
condamné au Grand Exil.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire